Les terroristes de l'ASL se trouvent désormais à un kilomètre de la ville stratégique d'al-Bab dans le nord d'Alep. Ankara va-t-il enfin réussir à créer la zone tampon qu'il appelle de ses vœux ?
Selon les médias syriens, l'ASL, soutenue par Ankara, est prête à entrer à al-Bab, le bastion des terroristes de Daech dans le nord de la Syrie. L'ASL s'est emparée mardi de la cité de Qabassin dans le nord-est d'al-Bab et se prépare désormais à franchir les portes de la ville.
"Une grande partie de la ville se trouve désormais sous le feu de nos combattants", a annoncé le général de brigade Mustafa Sijri, l'un des chefs de guerre de l'ASL.
Le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a confirmé mardi l'avancée des miliciens pro-Ankara dans le nord d'Alep, soulignant l'appui de l'armée turque à ces derniers et l'entrée prochaine de l'ASL à al-Bab pour "nettoyer la ville de la présence de Daech".
Depuis le mois d'août dernier, l'armée turque est engagée dans une vaste offensive dans le nord de la Syrie, qu'elle a baptisée "Bouclier de l'Euphrate". C'est une offensive qui vise, dit Ankara, à sécuriser les frontières du sud de la Turquie en en éloignant les terroristes de Daech. Ankara dit aussi s'inquiéter de la progression des combattants kurdes vers l'ouest de l'Euphrate.
Les stratèges militaires y voient toutefois une tentative d'Ankara de créer une zone tampon dans le nord d'Alep, idée que la Turquie considère depuis 2011. Les Kurdes de Syrie, alliés des États-Unis, ne sont pas en reste. Depuis l'avancée des terroristes de l'ASL vers al-Bab, ils ont eux aussi lancé des opérations, baptisées "Colère de l'Euphrate" et visant à "libérer la ville de Raqqa".
